Patrick Dé-Chesnais, un artiste ingérable sur les plateaux www.botoxoffice.fr

Patrick Dé-Chesnais (Biographie d’un acteur ingérable sur les plateaux)

🎭 Patrick Déchesnais – Le comédien qui tournait à 180 décibels 📢
Quand il entre en scène, c’est pour déclamer du Feydeau comme un général en guerre : portrait d’un acteur au bord de la crise de nerfs (et du génie).


Né pour rugir, pas pour murmurer 🦁

On dit souvent que les comédiens sont des éponges émotionnelles. Patrick Déchesnais, lui, est un Kärcher de la colère. À peine a-t-il mis un pied sur un plateau que la tension grimpe plus vite que l’action d’un laboratoire pharmaceutique en pandémie. Il ne joue pas, il déverse un torrent de fureur artistique, façon Vésuve sous amphétamines.

Étiqueté malgré lui « acteur ininterprétable », il transforme chaque script en défouloir existentiel. Les réalisateurs l’adorent de loin, comme on aime un feu de cheminée : c’est beau, c’est chaud, mais tu t’approches pas trop, sinon tu perds tes sourcils.


Conservatoire : option “colère classique” 🎬

Formé au Conservatoire national, Patrick a très tôt été repéré pour son jeu… explosif. Lors d’un atelier sur Tchekhov, il explose une chaise sur scène pour symboliser la détresse intérieure, ce qui lui vaut un avertissement et une ovation. Il récite Racine comme si c’était une prise d’otage, et déclame Musset comme on fait une déclaration de guerre.

« Déchesnais ne joue pas la scène, il la démonte pièce par pièce, avec les dents« , résumera un professeur traumatisé.


Filmographie : tout sauf des comédies douces 🍿

Il avait été pressenti pour jouer dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, mais au bout de deux jours de tournage, il avait déjà cassé quatre tasses, hurlé sur un nain de jardin et mordu une lampe. Résultat : Patrick Déchesnais est devenu le visage du cinéma intense, dans lequel les scènes de couple finissent systématiquement avec un extincteur.

Quelques films devenus cultes (ou du moins, interdits aux cardiaques) :

  • Roméo a explosé Juliette (2004) – adaptation libre, très libre, de Shakespeare
  • Le Parfum de ta rage (2006) – une love story qui vire à l’émeute urbaine
  • Chocolat amer et engueulades (2011) – classé X pour violence verbale
  • Viens, on s’aime (mais dans un bunker) (2015)

Télévision : chaque apparition est un carnage émotionnel 📺

Inviter Patrick Déchesnais en plateau, c’est comme jouer au Jenga avec de la nitroglycérine. Il déboule, gifle verbalement l’animateur, récite du Baudelaire au milieu d’un débat sur les croquettes bio, puis repart en menaçant de rejouer tout Cyrano de Bergerac dans un parking.

Sur France 5, il a interrompu une chronique sur les plantes vertes en hurlant : « Mais VOUS VOYEZ PAS QUE LA FOUGÈRE NOUS MENT ? » Sur TF1, il a quitté un jeu télé en pleine finale, après avoir accusé le buzzer d’être complice d’un complot contre Molière.


Festivals : entre standing ovation et cellule de crise 🌪️

À Cannes, on ne l’invite plus. Ou alors sous surveillance policière et avec un médiateur artistique. En 2013, il a tenté de rentrer dans le Palais des Festivals en criant « JE SUIS LE FILM ! » tout en jetant des scripts dans la mer. En 2018, il déclenche une bagarre philosophique avec Juliette Binoche en plein photocall, en criant : « Le réel est une illusion, JULIETTE ! »

Il repart souvent sans prix, mais avec la sono du gala sur le dos, et parfois une partie du buffet.


Un style de jeu “magma sous pression” 🌋

Les critiques sont partagés. Certains crient au génie brut, d’autres appellent les pompiers. Ce qui est certain, c’est que Patrick Déchesnais a un style unique : il ne joue pas un personnage, il devient une tornade de tripes et de voyelles, qu’il balance à la face du monde sans filtre, sans pause, sans sucre.

Son seul essai dans un film d’animation s’est soldé par la destruction intégrale d’un studio de doublage, à cause d’une intonation jugée « trop apocalyptique pour un écureuil. »


Reconnaissance : un César ? Non. Une zone rouge. 🧨

Il n’a pas reçu de César, mais le ministère de la Culture a envisagé de classer sa gorge comme monument sonore. Sa voix a été mesurée à 132 dB lors d’un tournage – soit l’équivalent d’un marteau-piqueur dépressif. On lui doit une nouvelle unité de mesure de l’intensité dramatique : le Déchesnais (1 DCH = une réplique hurlée à moins de 10 cm d’un preneur de son).


🧑‍🎓 Qui était vraiment Patrick Chesnais

Patrick Chesnais est un acteur, réalisateur et scénariste français né le 18 mars 1947. Il grandit en Normandie et suit une formation au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il se distingue rapidement par sa finesse de jeu et sa présence scénique.

Il débute au théâtre, avant de se faire connaître au cinéma dans les années 1980, notamment avec La Lectrice de Michel Deville, qui lui vaut un César du meilleur second rôle en 1989. Il enchaîne alors les rôles dans des films exigeants et souvent d’auteur, marquant les esprits par sa sensibilité, sa capacité à incarner la mélancolie et les fêlures humaines.

Chesnais alterne les grands rôles dramatiques et les personnages plus légers, avec toujours cette même élégance. On le retrouve aussi bien chez Claude Lelouch que dans des productions plus confidentielles. Il mène en parallèle une carrière au théâtre, comme comédien mais aussi metteur en scène, adaptant notamment des textes de Pinter, Becket ou Molière.

Engagé dans des causes publiques, notamment la sécurité routière après la mort de son fils dans un accident, il utilise aussi sa notoriété pour sensibiliser sur des sujets de société.

Distingué à plusieurs reprises, il est commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres, et reste l’un des visages marquants du cinéma français de ces cinquante dernières années.

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